Alors que c'est un peu le désert niveau UFC en ce moment, leur 280e événement numéroté approche à grands pas. La plus belle carte de l'année ? Probablement. L'une des plus belles cartes qu'on n'ait jamais connue ? Probablement aussi.
L'occasion pour moi de reprendre la plume sur ce magnifique événement, avec un angle quelque peu différent que du simple "reporting" d'informations.
Voici 3 athlètes à suivre de très près avant la carte principale.
Le jeune talent Muhammad Mokaev reste actif et revient dans la cage. Invaincu sur ses 23 combats amateur, invaincu sur ses 8 combats professionnels, il cherchera une nouvelle fois à imposer sa lutte pour obtenir sa 3e victoire sous l'enseigne de l'UFC, face au grappler Malcolm Gordon, 14-5, qui reprend sa carrière en main, marquant deux belles victoires de suite après avoir engagé sur un 0-2 à sa signature UFC.
Mokaev, à l'image de Benoît Saint-Denis lors de l'UFC Paris, peut prendre deux routes dans cette opposition: rester sur son domaine de prédilection, dans sa stratégie habituelle et lutter face à un grappler qui sera alors également dans sa zone de confort. S'y imposer montrerait alors une grandiosité sur l'aspect amenées au sol, et sol pour le jeune prodige.
Ou bien: montrer qu'il a bossé son pieds-poings et chercher à inquiéter Gordon là où lui aussi, est moins à l'aise. S'y imposer montrerait une progression vers un style complet.
Clairement, cet UFC 280 est une superbe plateforme pour s'exposer et envoyer un nouveau message à la division!
Jailton Almeida, le nouveau Khabib, l'autre Chimaev. Appelons-le comme on veut, Jailton est là pour s'imposer en -93 et -120kg. 4 combats à l'UFC, 4 victoires par finish, 8 coups encaissés. Faut-il en dire davantage? Grand, puissant, efficace. Son contrôle au sol est largement comparable à celui de Nurmagomedov et Chimaev. Ses adversaires semblent perdus, à la recherche d'une porte de sortie sans prendre trop de dégâts. Il fera face à Abdurakhimov, #15 chez les poids lourd, pour confirmer qu'il est à suivre de près. Un bon test, face à un athlète expérimenté au plus haut niveau. Un record à battre aussi: 5. C'est le nombre de takedowns réussis par Curtis Blaydes face au russe. Ou bien 4 min 03; c'est le temps nécessaire à Pavlovich pour finaliser celui-ci.
Caio Borralho. Lyoto Machida debout. Demian Maia au sol. C'est le mix qu'amène le Brésilien dans la cage. Une approche patiente et distancée debout, calculée également lui permet d'encaisser beaucoup moins de frappes qu'il n'en envoie. Et une fois au sol, c'est le début du cauchemard pour ses adversaires. Formé avec Demian Maia en partenaire d'entraînement, ça laisse de belles traces. L'anticipation, la simplicité revue à la perfection, des soumissions vicieuses. Un style très complexe, même énigmatique est incarné par Caio. Il affrontera Makhmud Muradov, qui surfait sur 14 victoires d'affilé avant de s'incliner lors de son dernier combat, face à Gerald Meerschaert par... Soumission. L'occasion rêvée pour Caio de briller en obtenant sa première victoire par soumission à l'UFC et montrer au monde qu'il faut garder un oeil dessus.